BROR GUNNAR JANSSON + Thomas Schoeffler Jr et Baptiste W.Hamon en concert le 6 février au New Morning
// BROR GUNNAR JANSSON // Blues, Suède
» La marque du diable et de sa musique, le venin des légendes noires qui empoisonnent sa musique, et la rendent unique. Issu d’une lignée de musiciens, en activité depuis une poignée d’années en Suède, Bror Gunnar Jansson commence à se tailler un beau petit succès en France : il a tourné cet hiver pendant Les Nuits de l’alligator, il a eu une page dans Libé, il vient d’enregistrer L’Album de la semaine de Canal+, et son album sort sur le label français Normandeep Blues. ( … ) Pourquoi lui plutôt qu’un autre ? Parce que sa musique sort un peu, voire beaucoup, de l’ordinaire du blues contemporain, même déviant. One man- band (il joue de la guitare et de la batterie en même temps, sans oublier de brailler comme un loup-garou en rut), Gunnar s’abreuve à d’autres sources que celles du blues. On entend dans son disque des éclats de post-punk, la rumeur d’un freak-show de fête foraine, le lointain parrainage de Tom Waits, James Chance, Nick Cave, 16 Horsepower, Tav Falco ou Johnny Dowd. Adepte des sueurs froides et des rythmes primitifs du blues, il sait varier les plaisirs et les ambiances, ralentir les tempos et composer de vraies chansons. Seul sur scène, il ajoute sur disque un saxophone, de l’orgue, du violoncelle et tout un tas d’effets de production. Eclectisme et ouverture, qui devraient mener ce disque au-delà du cercle restreint des amateurs de blues bizarre. »
Les Inrocks – Stéphane Deschamps
// Baptiste W. Hamon // Folk, France
Nourri au biberon du folk américain, de Dylan à Cohen, en passant par Townes Van Zandt, Baptiste W. Hamon délaisse peu à peu les influences américaines qui l’ont fait rêver enfant pour renouer avec ses racines françaises. Parti au Texas sur les traces de ses idoles, le Parisien d’origine découvre aussi la chanson réaliste française : les mots et les mélodies de Brel, Barbara, Reggiani l’inspirent adroitement. Sans pour autant renier son héritage folk/country, il écrit désormais dans la langue de Molière, comme une évidence. Jouant avec une voix frêle et éraillée, le jeune auteur-compositeur-interprète évolue dans un registre plus sombre, poétique et mélancolique. Découvrir Baptiste W. Hamon c’est « quitter l’enfance » avec talent.
// Thomas Schoeffler Jr.. // Blues, Strasbourg
Entre Folk et Blues Roots, la musique de Thomas Schoeffler Jr sort tout droit du film O’Brother, entre balades épiques et courses rythmées et effrénées.
Harmonica, guitare en bandoulière, yodel efficace, il nous transporte dans une musique aux grands espaces à la saveur boisée et aux accents Hillbilly blues. Ce garçon n’a pas grandi à l’Est des États-Unis, mais plutôt de l’autre côté de la chaîne des Appalaches Alsaciennes. Thomas Schoeffler Jr a forgé sa culture musicale en passant par la face Sud : Mississippi Fred Mc Dowell, Hank Williams, ou encore Scott H Biram. Ajoutez les Stanley Brother, Nina Simone, Jacques Brel et Public Enemy : on saisit l’éclectisme de notre homme.
L’album » Jesus shot me down » parait le 23 mars 2015. Ce recueil de 12 chansons synthétise les références musicales du Strasbourgeois, tour à tour ballades légères, ou poursuites endiablées, au rythme de son harmonica. » I dig a Hole » est un véritable tube pour headbangers, amateurs de one man band, pour qui le » s » de blues est plus synonyme de sueur que de solos. Les ballades countrysantes nous rappellent qu’ici la country c’est du Johnny Cash ou du Jimmie Rodgers. Rares sont d’ailleurs les chanteurs hexagonaux dont le tremolo country est aussi efficace et évident.
Ses chansons évoquent l’errance, le déracinement » Home « , le déclassement » Jesus Shot Me Down « , le dépit amoureux » My rope « , » Spit and Sawdust » et » Some Days » , la violences et les meurtres » At the Mill « , mais aussi l’amour » Atomic Number » et » Mark my words « .
Ses influences mixées avec fraîcheur et son énergie communicative ont déjà conquis les scènes des festivals aussi prestigieux que » Jazz à Vienne, Cognac Blues Passion, Blues Sur Seine, du Blues Rules Crissier Festival » pour ne citer qu’eux.
Avec ce deuxième album, l’artiste confirme son talent et sa formule, un œil dans le rétroviseur et l’autre tourné vers l’avenir. Il nous livre avec » Jesus Shot Me Down » un disque aux influences classiques et à l’interprétation résolument moderne.
« Un rock dont on sent les prémisses, quand la vitesse s’accélère et que Thomas se fait plus fougueux. Les complaintes sont sociales, le boogie ferroviaire. Derrière le picking du guitariste-chanteur on perçoit le bruit des traverses de chemin de fer, derrière son harmonica le train qui s’annonce…. Thomas Schoeffler Jr. poursuit sa route, déroule ses histoires aux charmes surannés mais toujours porteurs. Et à l’origine d’une grande partie de la musique d’aujourd’hui. »
C. Schneider, Dernières Nouvelles d’Alsace.
Billetterie bientôt disponible